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LeMonde Job: WMQ1610--0003-0 WAS LMQ1610-3 Op.: XX Rev.: 15-10-99 T.: 10:58 S.: 111,06-Cmp.:15,11, Base : LMQPAG 42Fap: 100 N
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INTERNATIONAL LE MONDE / SAMEDI 16 OCTOBRE 1999 / 3
A Tampere, M. Chirac plaide pour une « Europe citoyenne »
TAMPERE (Finlande)
de nos envoyés spéciaux
Le premier sommet des Quinze consacré à la sécurité
publique des citoyens européens et à la consolidation
de l’Union comme espace de liberté et de justice s’est
ouvert, vendredi 15 octobre, à Tampere, en Finlande.
Chefs d’Etat et de gouvernement avaient prévu de
commencer leurs débats le matin par une discussion
sur les moyens à mettre en œuvre pour renforcer la
lutte contre la criminalité organisée et la coopération
judiciaire.
Les trois grands thèmes (justice, police, immigration)
avancés par la présidence finlandaise devront faire
l’objet de propositions d’action dans les conclusions du
sommet. Dans son intervention, le président Jacques
Chirac a estimé, vendredi 15 octobre, que Tampere
devait apporter des « orientations sur des sujets touchant
directement à la vie des hommes, des femmes d’Europe,
des réponses à ceux qui estiment que l’Europe n’est pas
suffisamment humaine, trop économique et technique ».
« L’ambition, dit-il, est de créer une Europe citoyenne,
une Europe où la vie est plus simple, plus juste avec le ren-
forcement pour tous de la sécurité, de la liberté et de la
justice. » De son côté, le premier ministre Lionel Jospin
a insisté sur l’importance de considérer la sécurité et la
justice comme un ensemble, pour que l’Europe ne se
développe pas seulement comme un bastion sécuri-
taire mais aussi comme un espace de liberté.
Les contributions des différents pays font apparaître
un accord global sur les objectifs à atteindre. Les princi-
pales difficultés portent sur la mise en œuvre concrète
de ces objectifs. En matière de lutte contre la crimina-
lité, tous les Etats hésitent encore à concéder aux
polices d’autres pays un droit de suite trop important
sur leur territoire. Si Europol a enfin vu le jour cette
année, pour aider les polices à coordonner leurs
actions, l’ampleur de ses prérogatives suscite encore
beaucoup de discussions. L’un des tests du Sommet
sera la capacité des Européens à faire preuve de fer-
meté dans la lutte contre le blanchiment de l’argent du
crime.
En matière de droit d’asile et de politique d’émigra-
tion, Paris continue de s’opposer à une majorité de ses
partenaires, et notamment à l’Allemagne, dans son
refus d’accepter une répartition autoritaire de réfugiés
de guerre entre les pays, en cas de crise type Kosovo.
Les Français ne sont pas favorables non plus au fonds
proposé par le président de la Commission, Romano
Prodi, pour se répartir la charge financière de ces
réfugiés.
Henri de Bresson et Philippe Lemaître
Nucléaire : craintes mondiales après la décision américaine
À LA SUITE du vote négatif du
sénat américain, les appels se sont
multipliés, jeudi 14 ocotobre, dans
le monde entier pour que Washing-
ton ratifie le traité d’interdiction
totale des essais nucléaires (CTBT).
Ce rejet a suscité l’inquiétude géné-
rale, en particulier des autres puis-
sances nucléaires. Le président Bill
Clinton, qui a déploré, jeudi, « l’iso-
lationnisme » du Congrès améri-
cain, a réaffirmé sa détermination à
voir les Etats-Unis ratifier ce docu-
ment. Les Etats-Unis respecteront
leur moratoire sur les essais,
observé depuis 1992, et continue-
ront de plaider en faveur du CTBT,
a déclaré Bill Clinton.
Le président américain a lancé
aussi un appel pressant aux autres
puissances nucléaires à ne pas pro-
céder à des essais. « Il ne faut pas
que vous le fassiez », a-t-il déclaré.
Moscou s’est dit « déçu et sérieu-
sement inquiet » de la décision des
sénateurs américains, qualifiée de
« coup sérieux à tous les accords
concernant le désarmement nu-
cléaire ». Même réaction de
Jacques Chirac, qui voit dans ce
refus une « atteinte au processus de
non-prolifération ». Londres a pour
sa part exprimé sa « déception »,
mais s’est dit convaincu que cela ne
signifiait pas pour autant « la fin du
traité ».
ZONE SENSIBLE
La Chine, tout en laissant
entendre qu’elle accélérerait son
propre processus de ratification, a
appelé Washington à ratifier rapi-
dement le CTBT, estimant que le
vote du Sénat avait « un grand
impact sur l’entrée en vigueur du
traité ». L’Inde et le Pakistan, nou-
velles puissances nucléaires qui ont
mené des essais en mai 1998 et
n’ont pas signé le CTBT, n’ont pas
manifesté leur intention de chan-
ger de politique. « L’Inde ne s’oppo-
sera pas à l’entrée en vigueur du
CTBT », a déclaré le ministre indien
des affaires extérieures, Jaswant
Singh.
Le Pakistan, secoué mardi par un
coup d’Etat militaire, ne semble pas
prêt à un revirement sur ce sujet.
L’armée avait célébré de manière
éclatante le premier essai nucléaire
pakistanais il y 18 mois. La Corée
du Sud a également appelé le Sénat
à revenir sur sa décision et à encou-
rager ainsi « les pays non signataires
à rejoindre » le traité. La péninsule
coréenne est une zone sensible du
point de vue nucléaire avec la
Corée du Nord, largement soup-
çonnée d’avoir développé des
armements nucléaires.
Le Japon a vivement déploré la
décision américaine, qui aura,
selon Tokyo, « un effet négatif
incommensurable » sur le désarme-
ment nucléaire. – (AFP, Reuters.)
Tony Blair veut combattre
l’euroscepticisme des Britanniques
Le premier ministre profite des divisions des conservateurs
Participant au lancement de la campagne « Britain in
Europe », Tony Blair a proclamé l’Europe « cause
patriotique pour la Grande-Bretagne ». Face à une opi-
nion plus eurosceptique aujourd’hui qu’il y a dix ans, il
a répété qu’il était « favorable au principe » de la mon-
naie unique.
LONDRES
de notre correspondant
Parce qu’au moins « une fois par
génération, la cause de l’Europe doit
à nouveau être défendue en son prin-
cipe même » outre-Manche, Tony
Blair a réuni, jeudi 14 octobre, à
Londres, l’alliance politique la plus
œcuménique, la plus « patriotique »,
a-t-il dit, qui ait été vue en Grande-
Bretagne depuis vingt-cinq ans.
Sur le podium de « Britain in
Europe », une association de politi-
ciens et d’hommes d’affaires spéci-
fiquement fondée cette année pour
faire avancer la cause de la monnaie
unique dans l’opinion, la vision d’un
premier ministre travailliste entouré
du patron des libéraux-démocrates
Charles Kennedy – et, surtout, de
deux des plus célèbres « éléphants »
conservateurs – Michael Heseltine,
ancien numéro deux du parti et
Kenneth Clarke, ex-chancelier de
l’échiquier de John Major –, symbo-
lisait une espèce d’aggiornamento
politique autour de l’Europe, dont
on n’a pas fini, en Grande-Bretagne,
de mesurer les conséquences.
La presse europhobe et euroscep-
tique du pays, qui tirait vendredi
matin à boulets rouges sur «les
traîtres tories » qui ont osé violer
ainsi publiquement la discipline
d’un parti plus anti-euro que jamais,
ne s’y est pas trompée. William
Hague non plus, et le jeune chef
conservateur qui devait lancer ce
15 octobre la grande bataille conser-
vatrice pour « l’âme du Royaume-
Uni », ne décolère plus. Sachant que
d’autres et puissants « éléphants »
tories comme les deux anciens pre-
miers ministres, Edward Heath et
John Major – sans parler de Geof-
frey Howe, Chris Patten, Leon Brit-
tan et d’autres grands noms du
parti –, se sont résolument rangés
aux côtés des « traîtres » dans cette
affaire, certains évoquant même
publiquement « la folie » du tour-
nant europhobe adopté la semaine
précédente par le congrès annuel du
parti à Blackpool (Le Monde du
9 octobre), William Hague, rede-
venu plus « thatchérien » que
jamais, n’ignore plus qu’il a du souci
à se faire.
Grave erreur stratégique ou tac-
tique délibérée visant à débarrasser
à terme le parti d’une encombrante
brochette de grands anciens modé-
rés les « Grand Oldies », les
appelle-t-on à Londres –, une chose
est sûre : c’est la violente diatribe
anti-européenne prononcée jeudi
dernier à Blackpool par Margaret
Thatcher qui a non seulement fait
sortir les éléphants europhiles du
bois mais aussi permis à Tony Blair
d’apparaître, à moindre frais poli-
tiques, comme le champion de « la
modération et du bon sens » sur
l’Union.
La presse europhobe
tirait vendredi matin
à boulets rouges sur
« les traîtres tories »
qui ont osé violer
la discipline d’un parti
plus anti-euro
que jamais
Car au grand dam des partisans
enthousiastes d’une entrée rapide
de la livre sterling dans l’euro, le
premier ministre, qui s’est engagé à
consulter le peuple par référendum
dans deux ans au moins, a répété
qu’il était « favorable au principe »
de la monnaie unique, mais il ne
s’est pas engagé outre mesure dans
la bataille de l’opinion. De l’euro,
raison d’être centrale de « Britain in
Europe », il ne fut pratiquement pas
question jeudi sur le nouveau
podium de l’œcuménisme euro-
péen.
Tony Blair, qui n’ignore pas que
l’opinion britannique est plus scep-
tique aujourd’hui sur l’Europe
qu’elle l’était il y a seulement dix
ans, estime que la bataille de l’euro
doit d’abord à nouveau être menée
en amont. S’employant à réfuter
point par point, quitte à les caricatu-
rer un peu, les réserves et les refus
« criards mais trop souvent effi-
caces » de M. Hague, le premier
ministre a proclamé l’Europe
« cause patriotique pour la Grande-
Bretagne ». L’Union « n’est pas mar-
ginale dans notre économie, elle est
chaque jour un peu plus fondamen-
tale. La quitter serait d’autant plus un
acte d’auto-mutilation », a-t-il rap-
pelé, que plus de « trois millions et
demi d’emplois » en dépendent dans
le royaume.
« L’adhésion britannique à
l’Europe est dans l’intérêt national,
a-t-il martelé, ajoutant : Loin de sub-
merger notre identité nationale dans
une sorte de super-Etat fédéral, nous
croyons au contraire qu’être membre
de l’Europe nous permet de faire
avancer la cause nationale britan-
nique. »
Libre de tout engagement dans
un parti auquel il appartient tou-
jours et pour lequel, a-t-il assuré
avec Kenneth Clarke, il entend bien
voter une nouvelle fois en 2002,
Michael Heseltine, l’ancien vice-pre-
mier ministre tory qui fut à l’origine
de la chute de Margaret Thatcher il
y a neuf ans, s’est finalement mon-
tré plus combatif que le chef de la
« troisième voie ». « Nous devons
être en Europe parce que nous
sommes Européens, que c’est là l’ave-
nir du pays pour le siècle prochain et
que nous n’avons rien à gagner à res-
ter dans notre petit coin », a-t-il
lancé. Près de Tony Blair sur le
podium, l’actuel chancelier de
l’échiquier, Gordon Brown et le chef
de la diplomatie, Robin Cook, deux
puissants « barons » du nouveau
travaillisme, dont on dit qu’ils sou-
haiteraient un combat plus ardent
en faveur de l’euro, buvaient du
petit lait...
Patrice Claude
L’opposition serbe s’entend
sur le principe d’élections anticipées
Les manifestations visant à renverser
le président Milosevic rencontrant peu de succès,
plusieurs partis optent pour la voie des urnes
BELGRADE
de notre envoyée spéciale
Après le peu de succès de trois
semaines de manifestations récla-
mant la démission de Slobodan
Milosevic, l’opposition serbe, qui
n’a pas réussi à faire descendre
dans la rue les « un à deux millions
de personnes » escomptées, change
de tactique. Un accord a été signé à
Belgrade, jeudi 14 octobre, par ses
principaux partis, énumérant les
conditions acceptables pour des
législatives anticipées et deman-
dant que le scrutin se tienne « dans
les délais les plus courts », soit dans
les trois mois, suggèrent certains.
Faire tomber le régime par les
urnes, et plus par la seule pression
de la rue : en se ralliant à cette idée,
l’Alliance pour le changement
(SZP), qui organise les défilés quo-
tidiens dans les rues de Belgrade,
Nis, Kragujevac et d’autres villes, a
fini par s’aligner sur l’approche de
son rival, le Parti du renouveau
serbe (SPO), dirigé par l’écrivain
Vuk Draskovic. Ce dernier avait
accusé Zoran Djindjic, chef de file
du SZP, de mener le pays vers la
guerre civile en déclenchant les
manifestations.
L’accord électoral, dont tous les
détails n’ont pas été rendus
publics, se limite à des aspects
décrits comme « techniques » : vote
à la proportionnelle, retrait de la loi
sur les médias d’octobre 1998 (qui
met les journalistes à la merci du
régime), accès équilibré à la télévi-
sion d’Etat, présence d’observa-
teurs étrangers lors du scrutin. Par-
ler de réconciliation entre les frères
ennemis de l’opposition, Vuk Dras-
kovic et Zoran Djindjic, serait pré-
maturé. Il n’est question ni de coa-
lition ni de listes communes. La
méfiance demeure.
Pour l’heure, rien n’indique que
Slobodan Milosevic envisage de
déclencher des élections anticipées.
Le mandat de l’actuel Parlement
serbe court jusqu’en 2001. En l’an
2000 sont prévus des scrutins
locaux et fédéraux. Après les bom-
bardements de l’OTAN, face aux
mécontentements, le régime avait
laissé entendre que les échéances
pouvaient être accélérées, mais
c’était avant que la faible affluence
aux manifestations le rassure sans
doute sur son sort. Jeudi soir, la
chaîne d’Etat RTS a conservé un
mutisme absolu sur la signature de
l’accord électoral. Un représentant
du parti socialiste de Slobodan
Milosevic affirmait toutefois :
« nous n’avons pas peur d’élections,
car nous avons le meilleur pro-
gramme ».
« RISQUE DE GUERRE CIVILE »
Les partis d’opposition réclament
désormais la tenue d’une « table
ronde » avec le pouvoir, en réfé-
rence apparente à celles qui
s’étaient tenues dans d’autres pays
d’Europe de l’Est voici dix ans, pour
orchestrer la transition politique.
Aucun ultimatum n’a été fixé à Slo-
bodan Milosevic pour sa réponse.
« Milosevic n’acceptera que s’il n’a
pas d’autre choix, si l’opposition
forme un front uni et que les gens
sont dans la rue. Comme toujours, il
cherchera à gagner du temps »,
estime pour sa part l’ancien maire
de Belgrade, Nebojsa Covic, chef
du petit parti Alternative démocra-
tique. « La table ronde est la der-
nière solution pacifique pour le
pays », nous déclare cet ancien
membre du Parti socialiste qui a
pris ses distances avec le régime en
1996 et parle aujourd’hui d’un
« risque de guerre civile ».
L’opposition espère qu’en récla-
mant des élections anticipées, elle
arrivera à rallier plus de soutien
dans la rue qu’en appelant Milose-
vic à démissionner, revendication
perçue comme irréaliste. Certains
calculent aussi que des élections, si
elles ont lieu, auraient peu de
chance d’être équitables, et que la
foule pourrait donc être mobilisée
contre la fraude, comme en
1996-97 lorsque le régime avait
vacillé.
L’hebdomadaire Nin évoquait,
jeudi, les facteurs qui pousseraient
Vuk Draskovic à joindre son parti à
un mouvement de protestation
qu’il a, jusque-là, boudé. Sont men-
tionnés les violentes descentes de
la police contre les manifestants fin
septembre, le fait qu’un récent
accord avec le SZP au conseil
municipal de Belgrade lui laisse
entrevoir la possibilité d’une rup-
ture avec les socialistes sans risquer
de perdre le contrôle de la mairie et
de ses flux financiers.
Tandis que la police maintient
chaque soir, dans les rues de Bel-
grade, une présence serrée près des
colonnes de manifestants, ce qui a
donné lieu, mercredi, à deux vio-
lents accrochages, le président
Milosevic joue la sérénité. Il fait
inaugurer des ponts dans le cadre
de sa campagne de « reconstruc-
tion ». « La petite Serbie blessée se
rétablit à la vitesse des projectiles [de
l’OTAN] lancés contre elle », a-t-il
déclaré, lundi, dans un rare dis-
cours. La propagande d’Etat chante
la « grandeur de la résistance du
pays face à l’agression » et continue
de fustiger une opposition
« marionnette de l’étranger, qui veut
coloniser le pays ».
Natalie Nougayrède
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