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Une décision « particulièrement grave »
Le président algérien Liamine Zeroual a notamment déclaré, mer-
credi soir 14 avril, en annonçant sa décision de maintenir le scrutin :
« L’Etat n’a lésiné sur aucun moyen pour prendre en charge toutes les
demandes ou souhaits des candidats et leur donner satisfaction dès lors
qu’elles étaient raisonnables et légitimes. C’est dire que la réussite de
cette échéance étant un devoir incombant à tous, il revenait aux candi-
dats d’assumer l’intégralité de leurs responsabilités comme l’Etat a as-
sumé pleinement les siennes. De ce point de vue, la décision particulière-
ment grave prise par des candidats de se retirer du processus électoral
constitue un manquement à ce devoir et à ces responsabilités. »
Il a encore ajouté : « Je puis vous assurer que ces élections se tien-
dront dans des conditions de transparence, d’équité et d’ouverture [...]
en vue de permettre la libre expression de la volonté du peuple, votre vo-
lonté en tant que source de tout pouvoir et dépositaires exclusifs de la
souveraineté de la nation. »
L’ÉLECTION PRÉSIDENTIELLE EN ALGÉRIE LE MONDE / VENDREDI 16 AVRIL 1999 / 3
A Paris : « Seuls les bourricots voteront Bouteflika ! »
« MOI, ce soir, je suis fier des Algériens ! » Saïd s’est
redressé et défie du regard ses compagnons de café
ébahis. Tous sont algériens, tous ont voté, « pour
avoir le tampon officiel ». « Ce n’est pas obligatoire
mais ça compte »... Tous étaient convaincus que
c’était « joué d’avance ». Le désistement de dernière
minute des six candidats d’opposition les a pris par
surprise. Ce mercredi 13 avril au soir, la Goutte-d’Or
n’a pas encore digéré la nouvelle. Tous soupirent :
« On n’y comprend plus rien. »
Tous sauf Saïd. L’élection présidentielle en Algé-
rie, il l’a suivie, dit-il, « heure par heure » et, seul, il se
réjouit du coup de théâtre. « Pour la première fois, les
types de l’opposition ont exprimé ce que veut la rue, le
bled. Je voudrais qu’ils recommencent tout. Qu’ils
soient honnêtes. Je voudrais que l’opposition ait un
candidat unique pour sanctionner l’armée, le clan, le
pouvoir. » Autour de lui, le silence s’est fait. Tous ru-
minent le discours.
Mourad, le Kabyle, qui, il y a deux minutes, assu-
rait qu’il se moquait des élections, approuve lente-
ment : « Ils ont trouvé de la triche, ils ont abandonné,
c’est normal, c’est bien. » Il explique : « Déjà, l’armée
on ne connaît pas ses effectifs. Secret d’Etat. Ils peuvent
en faire voter un million, deux millions pour Bouteflika,
qui sait ? Et le Sud c’est à 2 800 kilomètres d’Alger, les
gens, on peut les manipuler comme on veut. En 1975,
j’y ai été, certains ne savaient même pas que l’Algérie
était indépendante ! » Son voisin renchérit : « Il n’y a
que les bourricots qui vont voter Bouteflika ! »
Abdel, l’étudiant, vient d’arriver, il approuve : « Ils
parlent de transparence, mais à chaque scrutin il y a
tricherie. Ce soir, c’est un premier pas vers la démocra-
tisation. »
Dans le petit groupe, la confusion s’installe. Mo-
hammed, le plus âgé, en bleu de travail, hausse les
épaules et plonge : « Moi, je vote quand même pour
celui que je connais, le plus valable. Il est plébiscité par
le gouvernement, c’est un peu normal, c’était un bon
ministre, Bouteflika. » L’œil clair de son voisin, en
blouse de cuisinier, brille de malice : « Bouteflika ?
Moi je dis Boutscélérat ! Il était ministre des affaires
étrangères à vingt-quatre ans, il a ramassé beaucoup
d’argent. Il a contribué à l’effondrement de l’Algérie.
Ils l’ont tous fait. Sauf Aït Ahmed ! » « Arrête, il veut di-
viser l’Algérie en deux ! » « Pourquoi pas un Kabyle ?
On n’a jamais essayé. » « On a déjà eu un ministre ka-
byle. » « Les ministres c’est rien. Ce sont les généraux
qui commandent ! »
« IL FAUT QU’ILS LÂCHENT »
Là, tout le monde tombe d’accord. L’armée, le
pouvoir, même combat : « Pour eux, l’Algérie c’est un
royaume », dit l’étudiant. « Ce système est en perdi-
tion, l’Algérie ne peut pas continuer comme ça ! » « Il
faut qu’ils lâchent, renchérit le cuisinier, ils en ont
bien profité. » « Je retourne en Algérie le jour où on
aura un président et un ministre de la défense civils,
affirme Mourad. On est pris entre ceux qui gouvernent
et ceux qui font n’importe quoi ! » Le FIS ? Beaucoup
y ont cru, mais aujourd’hui « c’est fini, les terroristes,
le pouvoir, sont ensemble, tout le monde joue le jeu ».
Et demain ? A Alger on votera, nul n’en doute. Ce
soir, le président Zeroual a parlé à la télévision.
« C’est malheureux mais personne ne s’y intéresse »,
soupire Abdel. Saïd a encore le dernier mot : « Il y a
un seul candidat ? Comme avant ! Mais au moins ça
se sait ! »
Véronique Maurus
TROIS QUESTIONS À...
LAHOUARI ADI
1
Sociologue, vous venez de pu-
blier Les Mutations sociales de
l’Algérie (La Découverte). Selon
vous, qui sont le principal bénéfi-
ciaire et le premier perdant du re-
trait des candidats d’opposition à la
veille du scrutin ?
A très court terme, le bénéficiaire
est Abdelaziz Bouteflika. Mais ce
n’est que l’apparence des choses. Le
vrai perdant, c’est l’armée. Beau-
coup de gens ont cru qu’un proces-
sus démocratique était réellement
engagé. L’armée, qui détient la réa-
lité du pouvoir, n’a pas pu l’amener
à son terme. Son objectif initial
dans cette élection était de montrer
à l’opinion nationale et internatio-
nale qu’elle ne détient pas le pou-
voir. La réalité est qu’elle n’envisa-
geait pas de lâcher les rênes. Avec le
retrait des six candidats, le roi est
nu.
Taleb Ibrahimi et Mouloud Ham-
rouche viennent du sérail. Ils dé-
nonçaient le risque de fraude de-
puis des semaines, mais ont attendu
le début du scrutin dans la diaspora
et l’armée. Ils ont, à l’intérieur de
l’appareil d’Etat, des gens qui les
soutiennent et les ont informés des
fraudes massives. Ils acceptaient
une élection « semi-ouverte » ; mais
là ils ont vu que même une ouver-
ture démocratique contrôlée était
impossible !
2
On a le sentiment qu’entre le
régime et les candidats un
compromis avait été trouvé vers
une ouverture démocratique ; mais
qu’en Algérie la culture du compro-
mis est systématiquement entravée
par un système qui ne laisse aucun
espace entre la ruse et l’affronte-
ment.
Exactement. Seuls existent les
rapports de force et la ruse. On a
cru que les protagonistes de la crise
avaient mûri, notamment les mili-
taires. Chaque grand courant
d’idées avait un candidat. Le pou-
voir avec le nationalisme populiste
de Bouteflika, l’islamisme avec Ibra-
himi, et les réformateurs avec Ham-
rouche. On pensait que l’armée lais-
sait l’électorat créer de nouveaux
équilibres. Les fraudes montrent
que la sécurité militaire, qui sou-
tient Bouteflika, a eu peur. L’idéal,
pour elle, eût été que Bouteflika
soit “élu démocratiquement”. Mais
elle a craint un processus électoral
incontrôlé.
3
Quelle marge de manœuvre
politique reste-t-il aux militaires
maintenant que l’élection de Bou-
teflika est discréditée d’avance ?
Le pouvoir est sur la défensive. La
répression a déjà considérablement
terni son image nationale et inter-
nationale. La situation économique
et sociale de l’Algérie est catastro-
phique. L’élection présidentielle
ayant tourné à la mascarade, je
crains que les généraux – ceux qui
ont obtenu la trêve avec l’armée du
FIS (Front islamique du salut) – ne
cherchent de nouveau une alliance
militaro-islamiste, puisqu’ils n’ont
pas réussi à faire l’ouverture démo-
cratique espérée.
Propos recueillis par
Sylvain Cypel
La présidence Zeroual, cinq ans d’espoirs déçus
AU COURS d’une allocution
surprise, prononcée peu avant le
journal télévisé de 20 heures, le
11 septembre 1998, Liamine Ze-
roual annonce à l’Algérie interlo-
quée sa décision de quitter ses
fonctions avant la fin d’un mandat
qui devait s’achever à la mi-no-
vembre de l’an 2000. Il précise aus-
sitôt qu’il restera au pouvoir, en
attendant l’organisation d’un scru-
tin anticipé, pour « assumer la plé-
nitude de [ses] fonctions constitu-
tionnelles jusqu’à l’élection de [son]
successeur ».
Désigné candidat unique au
poste de « président de l’Etat », le
28 janvier 1994 (après la défection
d’Abdelaziz Bouteflika), par la
conférence nationale de « consen-
sus », Liamine Zeroual, général à la
retraite, prête serment le 31. Il est
élu à la présidence de la Répu-
blique le 16 novembre 1995, au
premier tour de scrutin, avec 61 %
des suffrages exprimés, au détri-
ment de trois candidats malheu-
reux : Noureddine Boukrouh, pré-
sident du Parti du renouveau
algérien (PRA), Mahfoud Nahnah,
président du Mouvement de la so-
ciété islamiste (MSI-Hamas), Saïd
Saadi, secrétaire général du Ras-
semblement pour la culture et la
démocratie (RCD).
LES MASSACRES DE CIVILS
Au moment où il s’apprête à
quitter la scène politique – après
avoir exercé le pouvoir pendant
cinq ans –, Liamine Zeroual ne
peut présenter qu’un bilan mitigé.
Il avait promis à ses électeurs, en
1995, un retour rapide à la paix ci-
vile. L’engagement n’a pas été te-
nu. Certes, il peut prétendre que
les massacres de la population ci-
vile à grande échelle, qui endeuil-
laient régulièrement le pays en
1997, n’ont plus cours. Mais
chaque jour qui passe apporte son
lot de malheurs et la presse natio-
nale continue d’égrener à lon-
gueur d’éditions ses litanies de
morts violentes de civils, de poli-
ciers et de militaires.
Au plan politique, il a fait naître
de formidables espoirs au sein de
la société algérienne, laissant en-
trevoir, pour la première fois de-
puis 1965, à ses compatriotes qu’ils
pourraient élire librement un pré-
sident civil si bon leur semblait. Ils
y ont cru, avant de déchanter.
Mais la démocratie a certainement
progressé un peu puisque avant de
se retirer de la course à la prési-
dence, les six adversaires d’Abde-
laziz Bouteflika ont eu le loisir de
faire campagne et de s’exprimer
publiquement en des termes im-
pensables hier encore. De son cô-
té, la presse s’efforce d’étendre ses
plages de liberté. Des groupes
d’avocats et des individus regrou-
pés en associations osent désor-
mais dénoncer urbi et orbi les at-
teintes aux droits de l’homme
commises par le régime.
En dépit d’embellies, la situation
économique et sociale reste préoc-
cupante. Le tiers de la population
active est au chômage. Les condi-
tions de vie ne cessent de se dégra-
der, les inégalités se font de plus
en plus criantes : ce constat dressé
il y a quatre mois par le Conseil
économique et social n’incite
guère à l’optimisme pour un pays
sorti en 1998 de plusieurs années
d’ajustement sous l’égide du
Fonds monétaire international et
de la Banque mondiale.
Les crédits octroyés par les orga-
nismes multilatéraux et le rééche-
lonnement de la dette publique
consenti par les créanciers Occi-
dentaux, indispensables bouffées
d’oxygène, n’ont pas enrayé l’ané-
mie de l’économie algérienne. Le
pays reste essentiellement tribu-
taire de ses hydrocarbures. Quand
le prix du pétrole et du gaz plonge,
l’Algérie s’asphyxie. Le budget de
1999, élaboré sur la base d’un baril
de brut à 15 dollars, affichait déjà
un déficit inquiétant (937 milliards
de dinars de recettes pour
1 361 milliards de dépenses). Une
nouvelle négociation avec les ins-
titutions monétaires internatio-
nales pourrait bien s’avérer néces-
saire avant l’an 2000, en dépit des
dénégations du ministre des fi-
nances.
Quatrième chef de l’Etat (après
Chadli Bendjedid, Mohamed Bou-
diaf et Ali Khafi) depuis l’interrup-
tion du processus démocratique
après la victoire du Front isla-
mique du salut (FIS) en décembre
1991, Liamine Zeroual n’a pas
réussi à imposer son autorité à
l’appareil militaire dont il est issu.
Il a intégré les islamistes modérés
de Mahfoud Nahnah dans la coali-
tion gouvernementale et il a lancé
des pourparlers avec la direction
du FIS. Mais le haut commande-
ment, dans le même temps, négo-
ciait avec l’Armée islamique du sa-
lut (AIS, le bras armé du FIS) pour
faire capoter son initiative, s’ingé-
niant à empêcher le président Ze-
roual de sortir grandi de sa louable
entreprise de réconciliation.
Liamine Zeroual a tout fait pour
tourner la page de 1991, organisant
au cours de son mandat des élec-
tions locales et législatives, dotant
le pays d’une nouvelle Constitu-
tion. Il s’est appuyé au cours des
quatre dernières années sur le
Front de libération nationale
(FLN, l’ancien parti unique issu de
la guerre d’indépendance), sur le
Hamas de l’islamiste modéré Mah-
foud Nahnah et sur son propre
parti, le Rassemblement national
des démocrates (RND), spéciale-
ment créé pour soutenir son en-
treprise, à la veille des législatives
de 1997.
Le « parti du président » a par-
faitement joué son rôle, rempor-
tant, le 5 juin, 155 des 380 sièges de
l’Assemblée nationale. Le 23 octo-
bre, le RND recueille 55 % des suf-
frages aux élections municipales et
départementales. Le 25 décembre,
il enlève 80 des 96 sièges du
Conseil de la nation (Sénat), dont
un tiers des membres sont dési-
gnés par le chef de l’Etat et les
autres élus au suffrage indirect.
HIÉRARCHIE MILITAIRE
En six mois, le président Zeroual
s’est assuré l’assise dont il avait
besoin pour finir de « toiletter »
les institutions algériennes et leur
donner une touche de légitimité. Il
aborde l’année 1998 en toute séré-
nité, pouvant estimer, à juste rai-
son, disposer de presque deux ans
(avant la fin de son mandat en no-
vembre 2000) et de tous les
moyens pour sortir le pays de la
guerre civile. Mais au sein de la
haute hiérarchie militaire – celle-là
même qui l’avait placé à la tête du
pays en 1994 et qui fait tous les
présidents algériens depuis le coup
d’Etat de Boumediène en 1965 –
certains s’inquiètent de voir
M. Zeroual concentrer tous les
pouvoirs... trop de pouvoirs peut-
être.
En septembre, Liamine Zeroual
est contraint à la démission,
comme Chadli Bendjedid l’avait été
le 14 janvier 1992, par les plus ri-
gides des généraux algériens, ceux
qui tirent les ficelles dans les cou-
lisses de la scène politique. En an-
nonçant son départ, M. Zeroual
promet des élections démocra-
tiques. De la quarantaine de candi-
dats, sept sont officiellement rete-
nus, dont trois (Abdelaziz
Bouteflika, Taleb Ibrahimi et Mou-
loud Hamrouche) convenaient à
une partie de l’establishment mili-
taire. Les faucons du régime choi-
sissent le moins populaire d’entre
eux et pèsent de tout leur poids
pour faire « élire » M. Bouteflika.
Ils poussent les six autres candidats
à se retirer, suscitant ce qu’ils crai-
gnaient le plus : l’éclosion d’une
opposition politique solidaire.
Frédéric Fritscher
LES TITRES de la presse algé-
rienne du jeudi 15 avril té-
moignent du désarroi des jour-
naux au lendemain du retrait de
six des sept candidats à l’élection
présidentielle. Certains quoti-
diens soutiennent la décision des
six, d’autres la jugent « tardive »
tandis qu’une poignée d’entre
eux la déplorent.
« Bouteflika sera seul », sou-
ligne le quotidien franocophone
El Watan. « Il y a aura sept bulle-
tins pour un seul candidat. » Le
quotidien parle d’« un mauvais et
dérisoire négatif des référendums
bidons du temps du parti unique ».
El Watan va à l’essentiel en met-
tant en cause un Liamine Zeroual
« préoccupé par son seul départ »
et qui choisit la solution la
« moins courageuse, assumant
gravement la perversion du scrutin
actuel et se rendant même
complice du septième candidat ».
Inévitablement, écrit le journal,
la crise va se perpétuer mais le
« pays en sort malgré tout avec une
victoire : le pouvoir a été mis au
pied du mur par un groupe
d’hommes politiques détermi-
nés... »
« Les six provoquent un séisme
politique », titre La Tribune, qui
estime que le retrait de tous les
candidats à l’exception de Boute-
flika est « un acte politique fort,
d’une amplitude telle qu’il fait va-
ciller tout l’“effort de guerre”
commencé en 1995 par l’élection
de Liamine Zeroual ».
« Bouteflika, candidat unique »,
titre L’Authentique, fleuron du
groupe du général Bétchine, un
ancien proche du président Ze-
roual, en donnant raison aux
« six » de soupçonner l’adminis-
tration de rouler pour Bouteflika.
Pour ce journal, le pouvoir a
« choisi la politique de l’au-
truche » et a « ôté toute crédibilité
à un scrutin déjà escamoté par les
allégeances, les coups d’Etat et
autres intimidations ».
Liberté (proche du Rassemble-
ment pour la culture et la démo-
cratie, RCD, un parti d’essence
kabyle qui dès le départ a boycot-
té le scrutin) est beaucoup moins
tendre à l’égard des « six » en af-
firmant que le « coup d’éclat »
était prémédité depuis une se-
maine et qu’ils auraient pu éviter
cet « extrême » en déléguant un
seul adversaire contre Bouteflika.
Mais, conclut-il, « c’eût été trop
leur demander, tellement la mala-
die du leadership reste encore in-
curable ».
« MISE EN SCÈNE »
Même jugement pour Le Matin
qui ironise sur ces « six postulants
opposés à un candidat officiel »
qui « s’avisent à la dernière mi-
nute qu’ils sont les figurants d’une
mise en scène montée à leur insu et
se retirent du plateau en gesti-
culant ».
Du côté des journaux partisans
de Bouteflika, les choses sont
claires : les « six » se sont retirés
parce qu’ils refusaient de perdre.
C’est le cas d’El Moudjahid qui es-
time que cette « hantise de perdre
est une attitude inélégante et peu
démocratique ».
Le Quotidien d’Oran parle
d’« abus de confiance » et de
« cataclysme organisé ». Pour le
Jeune indépendant, les « six ont
voté, sans procuration, contre la
stabilité, contre le retour de la
paix ».
La presse algérienne partagée
Komentarze do niniejszej Instrukcji